La soupe réversible
Giuseppe Arcimboldo crée le portrait réversible comme la soupe finalement. Donc, prendre une bonne tête d'homme ou de femme. Une vraie tête pleine de légumes et de fruits bien vivants. La faire revenir longuement avec de subtiles macérations de vin de paille accompagnées de jambes fraîches blanchies sur lit d'oseille et d'oignons roses. L'on peut chanter pour ce faire et faire sauter les capsules magnétiques des radis bleus de l'enfance. Creuser l'oeil de la soupe en l'éblouissant d'une huile tombée du ciel. Eclater de rire d'un bon navet bien placer au coeur de l'emballée. Se contenter de la tomate en écoutant son grain craquer sous la caresse buccale. Au bord de l'ébullition perdre son propre visage dans la soupière. Manger, faisant grand bruit interne.